Jours de juin
Editorial pour le numéro 16 du journal « Tous Montreuil » du 26 juin au 9 juillet 2009
Si l’on met de côté les affres des examens – à eux seuls, le brevet des collèges et le baccalauréat concernent des milliers de jeunes de notre ville – le mois de juin est sans doute le mois le plus gai à Montreuil. L’air y est doux, les soirées se prolongent, suscitant les protestations des riverains… quand on a oublié de les prévenir ! On se marie beaucoup aussi, du lundi au samedi, et la mairie résonne de youyous et de mazeltov… Les fêtes se succèdent. D’abord le meeting d’athlétisme, qui fut un vrai succès. Puis les fêtes d’école, déroulant saynètes théâtrales, chants timides et ventes de gâteaux. Ensuite les repas de quartiers, qui permettent aux voisins de dire, autour de grandes salades et de corbeilles de fruits, ce qui facilite la vie en commun pour tous les autres jours de l’année. Et enfin la Fête de la Ville, qui reste un moment de partage irremplaçable. Des nuages taquins, une averse bien drue en fin de matinée… Ce fut pourtant une bien belle fête… dont Tous Montreuil rend ici compte en images, bien sûr, de l’inauguration du Parcabout aux stands des jardiniers des Murs à Pêches, des démonstrations de capoeira aux chants de Karimba, jusqu’au spectacle pyrotechnique des Commandos Percus.
De quoi oublier un moment la dureté de la crise économique, aux impacts gravement sous-estimés par le gouvernement, qui annonce imprudemment « la sortie de crise » pour la fin de l’année. De quoi « zapper » les leçons des élections européennes du 7 juin. Je me réjouis, bien sûr, de l’excellent résultat de la liste écologiste – une belle réponse aux procès en illégitimité qui continuent à être faits à la nouvelle municipalité – et plus généralement, de l’excellente tenue de la gauche à Montreuil. Mais je suis inquiète, aussi. Car il ne suffira pas, pour revitaliser la démocratie, de culpabiliser les abstentionnistes, particulièrement nombreux chez les jeunes et dans les quartiers populaires. Il faudra leur répondre, concrètement. C’est dans cet esprit et parce que nous savons que les jeunes sont les premières victimes du ralentissement des embauches en cette période de crise, que nous avons choisi de leur proposer plusieurs centaines d’emplois supplémentaires, cet été.