« Vous faites du bon travail, mais on ne vous voit pas assez sur le terrain… »

Editorial pour le numéro 11 du journal « Tous Montreuil » du 17 au 30 avril 2009

Que la phrase soit formulée sur le ton du reproche ou du simple constat, c’est une réalité, que je ne cherche pas à esquiver. Car je regrette, moi aussi, cette sensation que le temps file entre les doigts, et que la journée se terminera sans que j’aie pu, comme j’en avais l’intention, sortir de ce bureau du 1er étage de la mairie où les sollicitations se bousculent…

Ce qui est difficile, ce qui prend du temps, ce n’est pas de maîtriser les dossiers laissés par l’ancienne équipe, c’est de les analyser, de les réorienter, avec l’aide de services invités, eux aussi, à les regarder avec d’autres yeux que ceux de l’habitude.

Ca ne va pas de soi de trouver le financement d’un théâtre, quand la négociation initiale a été bâclée, rien ne devant empêcher l’inauguration avant les élections. Ou de remettre en cause un (mauvais) projet immobilier quand le promoteur dispose déjà des permis de construire, signés… avant les élections. Ou encore de restaurer la confiance et la motivation au sein d’un service, dont les agents se sont épuisés – en vain – à faire des propositions.

Pas de plan local d’urbanisme, pas de plan climat, pas d’agenda 21, pas de comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail, pas de système d’information géographique, une messagerie informatique à bout de souffle… Il a fallu reprendre tous ces dossiers. Des dossiers dont on nous reproche aujourd’hui de les mener « à marche forcée », alors qu’ils étaient en panne depuis des années.

Aujourd’hui, ça va mieux :  l’intercommunalité est sur les rails, le projet du Cœur de ville a été renégocié, la révision du POS est engagée, la rénovation de la cité de l’Espoir est en bonne voie… Mais la question demeure : qu’attendez-vous de votre maire ? Qu’il envoie des courriers à tire-larigot, saluant toutes les naissances, déplorant tous les décès, usant et abusant de ses relations et de son influence présumées ? Qu’il passe en coup de vent à toutes les manifestations, serrant les mains des adultes, distribuant des places de cinéma aux enfants, empoignant le micro pour improviser discours  et déclarations ?

Poser la question, n’est-ce-pas déjà y répondre ?

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