Editorial pour le numéro 28 du journal « Tous Montreuil » du 16 février au 1er mars 2010

Un vrai hiver, comme on n’en avait pas vécu depuis 1987. Un hiver plus froid que la moyenne et bien moins ensoleillé… Un hiver rigoureux pour ceux qui travaillent dehors – et ils sont nombreux, dans les services de la voirie, de la collecte des déchets, de l’entretien des bâtiments, à assurer la continuité du service public – et pour ceux qui, pénurie de logements ou d’hébergements d’urgence oblige, vivent et parfois, dorment dehors.

Ambiance morose aussi sur le terrain social… A l’hôpital où les équipes – aux urgences, à la maternité – s’épuisent, en dépit des efforts déployés pour pourvoir des postes qui restent parfois vacants pendant des mois. Dans les écoles, où parents d’élève et enseignants, dans notre département plus encore qu’ailleurs, se mobilisent pour le remplacement des enseignants absents. Dans les collèges, confrontés de plein fouet aux tensions qui minent certains quartiers. Ou à Pôle emploi, incapable de faire face à la croissance du chômage.

La crise – qui ici oserait annoncer qu’elle est derrière nous ? – pèse sur les familles de Montreuil, comme en témoignent impayés de loyer et demandes d’aide d’urgence au CCAS.

C’est dans ce contexte difficile, et alors que de grosses incertitudes – pour rester poli – subsistent sur les intentions du gouvernement à l’égard des collectivités, que l’équipe municipale a construit le projet de budget de la ville pour 2010. Notre volonté de rétablir les équilibres financiers, sur lesquels pèse toujours une lourde dette héritée du passé, n’a qu’un objectif : améliorer le service public local et assurer la solidarité entre tous les Montreuillois. Plus que jamais, nos priorités vont au logement, à l’éducation, à la propreté de l’espace public, à la tranquillité de tous… Et à l’amélioration des conditions de travail du personnel, qui est souvent en première ligne, confronté à la détresse des exclus comme à l’impatience des usagers…