Rentrée climatique

Editorial pour le numéro 63 du journal « Tous Montreuil » du 4 au 17 octobre 2011

Il a fait beau, très beau en ce mois de rentrée, plus chaud qu’au cœur de l’été. Et les commentateurs de s’interroger… Ne serait-ce pas une manifestation, une de plus, du bouleversement du climat ? Je ne connais pas la réponse à cette question. Mais je constate, comme vous tous, l’augmentation du nombre et de la gravité des événements climatiques inattendus ou extrêmes : canicules, vagues de froid, inondations terribles et sécheresses implacables, cyclones et typhons, générant désastres humains, et désordres économiques.

On le sait depuis presque 20 ans, depuis le sommet de Rio plus précisément, et aucune polémique n’a changé la donne : ces bouleversements sont en bonne partie liés aux activités humaines. Nous sommes de plus en plus nombreux – un milliard d’êtres humains en 1800, 2 milliards en 1900, 6 milliards en 2000, et presque 7 milliards en cette fin 2011 ! – et de plus en plus gourmands, en eau, en énergie, en terres cultivables, en métaux rares. Emballages sophistiqués, fruits à contre saison, matériels électroniques conçus pour ne pas durer et dont nous ne saurions plus nous passer… Mais nous n’avons toujours qu’une planète à disposition, une planète que nous exploitons sans vergogne, et sans souci réel de l’avenir…

Chacun le sait désormais, il faut agir, collectivement et individuellement ! Quand on le leur demande, les habitants de notre pays confirment leur intérêt pour ces questions, et se disent prêts à modifier leurs habitudes. Mais en vérité, le passage à l’acte reste difficile et les efforts de beaucoup sont annihilés par le comportement de quelques-uns… Tous ceux qui, comme moi, auront ressenti une bouffée de colère en constatant un nouveau dépôt sauvage – sacs de gravats ou matelas éventrés – au coin de leur rue, tous ceux qui auront été klaxonnés rageusement par un gros 4X4 alors qu’ils se hâtent vers leur bus bondé, auront compris de quoi je parle !

Depuis plus d’un an, notre ville a engagé son « agenda 21 ». Pas en confiant à un bureau d’études le soin d’élaborer un catalogue de mesures à appliquer, vite rangé sur une étagère et aussi vite oublié comme dans tant d’autres collectivités… Mais en mobilisant au fil des mois des élus, des agents de la ville, des associations, des habitants aussi, qui donnent de leur temps pour analyser notre organisation et nos comportements, et élaborer un programme d’actions concrètes à mettre en œuvre dans tous les domaines. Habiter, se déplacer, travailler, vivre ensemble… autrement sans doute, mais pas moins bien. Un sacré défi, que je vous

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