Pour l’avenir de nos enfants
Editorial pour le numéro 72 du journal « Tous Montreuil » du 6 au 19 mars 2012
Avec l’entrée en lice – c’était un secret de polichinelle – du président-candidat et à quelques jours de la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel – devant lequel chacun aura déposé, c’est la règle, 500 signatures de maires – la campagne présidentielle entre dans une nouvelle phase.
On a pu craindre un moment – la tentation reste vive chez certains commentateurs – que la campagne ne fasse la part trop belle au commentaire des sondages, de l’affluence aux meetings, ou des petites phrases. Ou qu’elle serve les intérêts de celles et ceux qui surfent sur le rejet du politique en général, désignant des boucs émissaires à la vindicte populaire.
Cette perspective s’éloigne, je m’en réjouis, au profit d’un vrai débat, projet contre projet. Sans doute parce que la situation est grave, que les caisses sont vides, et que les citoyens, qui le savent, n’accepteraient pas qu’on leur serve une soupe insipide.
Il faudra bien, au lendemain de la présidentielle, engager une réforme fiscale unanimement jugée indispensable, revenir sur la TVA “sociale” (dont chacun a compris qu’elle ne l’est pas) et mettre à contribution de façon plus consistante les hauts revenus. Il faudra bien aussi adapter nos institutions et nos modes de scrutin à la réalité du monde et aux attentes des citoyens !
Nous le savons, les choix qui seront faits nous engageront pour longtemps ; et ils auront un impact très concret sur nos vies, qu’il s’agisse d’énergie – prolonger la vie des vieilles centrales, ou sortir du nucléaire ? – de transports, alors que flambe le prix de l’essence, de logement, de santé, d’alimentation.
Pour une ville comme la nôtre, il est un autre débat, essentiel. C’est celui de l’éducation. Car l’école a été mise à mal, au rythme des suppressions de postes d’enseignants et de soutien, au cours des dernières années. Et n’a plus les moyens de remplir sa tâche en direction des enfants les plus fragiles.
J’en ai fait, depuis bientôt quatre ans, une priorité, qu’il s’agisse de remettre en état les 46 écoles de notre ville ou d’en construire de nouvelles ; d’accompagner les projets éducatifs ou de renforcer les moyens dédiés au sport, à la culture, aux activités péri-scolaires ; de renforcer la formation de nos animateurs et ATSEM ou d’améliorer la qualité des repas servis à la cantine… Ou encore de se mobiliser, avec les enseignants et les parents… contre l’érosion des moyens, pour l’école de la République, et pour l’avenir de nos enfants.