« Pas de privilèges pour les sénateurs ! Le gouvernement n’écoute pas les Français ! Il n’écoute pas non plus leurs élus ! »
Suite ? la décision par le gouvernement de recourir ? l’article 44-3 de la Constitution pour provoquer un « vote bloqué » sur le projet de loi de réforme des retraites et donc raccourcir au maximum le temps de parole des sénateurs, la sénatrice-maire de Montreuil réagit : « Le gouvernement n’écoute pas les Français ! Il n’écoute pas non plus leurs élus ! » dénonce Dominique Voynet, soulignant la disparition de ce qui fut longtemps l’un des plus précieux privilèges du Sénat : le temps d’un travail de qualité, dans l’écoute et le respect.
Coup de force sur les retraites : au Sénat, le Gouvernement censure l’opposition
Jeudi 21 octobre ? 16h30, le Ministre du Travail a déclaré qu’il n’était « pas justifié » d’étudier les 200 amendements de l’opposition restant en discussion au Sénat.
Quatorze amendements des Sénatrices et Sénateurs Verts seront donc rejetés en bloc, sans débat. Ces amendements proposaient une réforme des régimes des retraites des parlementaires, et le plafonnement des retraites chapeau. Ils demandaient une amélioration des droits ? la retraite des femmes, des apprentis, des stagiaires, des étudiants, et des couples pacsés. Ils développaient d’autres mesures de financement des retraites, plus justes.
Pour Jean Desessard, « Monsieur Woerth a reproché ? l’opposition une absence de projet, mais il nous censure quand il s’agit de présenter nos propositions ».
Pour Jacques Muller « c’est une insulte au travail des parlementaires, qui avaient fait des amendements novateurs et constructifs, qui ne seront pas étudiés ».
Pour Marie-Christine Blandin « c’est indécent, scandaleux et mesquin, la majorité se couche aux ordres de Claude Guéant et le Sénat est prié de s’aligner ».
Pour Alima Boumediene-Thiery « le recours ? cette procédure est une provocation qui caractérise parfaitement la brutalité avec laquelle le Gouvernement refuse le dialogue, hier avec le mouvement social, aujourd’hui dans l’enceinte même du Parlement ».
Pour Dominique Voynet « Le gouvernement n’écoute pas les Français, il n’écoute pas non plus leurs élus ! »