Murs ? pêches : préservation du site classé
Lettre de Dominique Voynet ? la Ministre de l’écologie
Montreuil, le 1er mars 2006
Madame la Ministre,
Par un décret du 16 décembre 2003, l’Etat a classé au titre des sites et paysages et en tant que site pittoresque une superficie de 8,5 hectares des « Murs ? Pêches » de Montreuil-sous-Bois.
Le rapport de la Commission supérieure des Sites portant avis positif de classement (approuvé le 30 mai 2002 par le ministère) se concluait par les recommandations suivantes : « Une phase de restauration et de consolidation doit suivre rapidement la décision de classement ; elle a d’ailleurs été remarquablement préparée par les travaux de la DIREN ? partir des inventaires dressés par la municipalité. Cette phase doit être l’occasion de constituer des dossiers de demande de subventions auprès des différents partenaires. Dans un deuxième temps et après avoir mis en harmonie élus, responsables et techniciens, le projet d’aménagement du site devra être engagé prenant en compte la protection, l’entretien des murs comme le développement de l’habitat et des réalités économiques. »
Une autorisation de programme de 30 000 euros a été déléguée ? la DIREN d’Ile de France pour commencer la première phase de restauration, et engagée par la Commission administrative régionale au cours de l’année 2004.
Il semble que cette subvention n’ait pu, très probablement pour des raisons budgétaires, être allouée. Depuis, rien ne s’est passé sur le site, qui se dégrade jour après jour… en dépit du classement.
Vous le savez, Madame la Ministre, il faut beaucoup de ténacité et de continuité dans les politiques environnementales. Quand l’Etat relâche son effort, il devient difficile, et souvent impossible, de mobiliser les partenaires locaux… C’est pourquoi je vous saurais gré de bien vouloir faire en sorte que la subvention promise, et accordée, soit effectivement versée.
Confiante dans l’attention que vous voudrez bien porter ? cette demande, je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma sincère considération.
Dominique VOYNET