Mobilisation générale pour la propreté !

Editorial pour le numéro 66 du journal « Tous Montreuil » du 22 novembre au 5 décembre 2011

Tous l’ont constaté. Même si elle n’a jamais été idyllique, la situation s’est nettement dégradée dans les rues de Montreuil au cours des dernières semaines, suscitant l’incompréhension et l’exaspération des habitants. Malgré l’engagement des agents de la voirie, la multiplication des tas sauvages, papiers gras et autres immondices ont des conséquences dramatiques sur l’image de notre ville, et sur la qualité de vie de chacun de nous.

Cette situation pose de multiples problèmes. Elle coûte cher, très cher. Elle réduit considérablement l’efficacité des coûteuses campagnes de dératisation menées en permanence sur le territoire communal. Elle annihile les efforts de nos équipes de balayage, dont le découragement est parfois palpable. Elle mobilise des moyens considérables, au détriment d’autres tâches : le ramassage des feuilles mortes, l’entretien du cimetière et d’ici quelques semaines peut-être, le déneigement… Elle mine la crédibilité de Sesam, le nouveau service d’alerte et d’action rapide mis en place par la ville pour permettre le traitement efficace des problèmes de propreté et d’entretien des espaces publics.

L’explication, la voilà : depuis le 1er septembre dernier, c’est la communauté d’agglomération Est Ensemble, et non plus la Ville, qui est en charge de la collecte des ordures ménagères – et ça se passe plutôt bien – et aussi de la collecte des encombrants, du ramassage des tas sauvages, du changement des sacs et du ramassage des corbeilles de rue – et ça se passe… fort mal. Avec un sérieux retard à l’acquisition de matériels adaptés (les petits camions « tasseurs » de sacs promis en septembre ne sont toujours pas là), un retard incompréhensible à la commande de sacs poubelle (qui ont dû être fournis par la Ville jusqu’à ces derniers jours), et une nouvelle organisation, déroutante pour les agents et à l’efficacité discutable (notamment en fin de semaine).

Pendant des semaines, l’agglomération a sous-estimé la gravité de la situation, malgré nos alertes presque quotidiennes et de plus en plus pressantes. Elle vient d’admettre qu’il fallait agir, déclenchant un plan d’urgence, octroyant des moyens supplémentaires. Avec le soutien des agents de la ville, le dispositif de ramassage s’améliore désormais un peu chaque jour.

Mais ne nous voilons pas la face ! Ce ne sont ni la mairie ni la communauté d’agglomération qui déposent à toute heure du jour ou de la nuit au pied des immeubles ou en pleine rue les vieux matelas, les sacs de gravats ou de déchets verts des bricoleurs du dimanche, les cartons d’ordinateurs ou de meubles Ikea. Ce ne sont ni la mairie ni la communauté d’agglomération qui déposent des sacs de déchets alimentaires pestilentiels à côté des poubelles ou des PAVE et non dedans, faute de courage pour en soulever le couvercle… En vérité, un véritable sursaut civique et citoyen sera nécessaire pour que nos rues et notre environnement retrouvent un minimum de dignité.

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