Editorial pour le numéro 12 du journal « Tous Montreuil » du 30 avril au 14 mai 2009

Une mobilisation digne de la politique du grand « bond en avant » de la Chine de Mao ? Un chantier « gigantesque », qui représente un investissement « colossal » ? Le président de la République ne s’est pas encore exprimé que déjà, les commentaires affluent, comme ceux ci, piochés dans les Echos, qui ne font pas dans la dentelle.

Il aurait décidé de lancer sans tarder le projet de super-rocade de métro – 130 km, entièrement automatique et entièrement souterrain – concocté dans le secret par son secrétaire d’Etat à la Région capitale. Financé par des fonds privés, exploité par une « entreprise ad hoc » (en clair : ni la SNCF, ni la RATP), cette grande boucle desservirait les principaux pôles de développement de la seconde couronne.

On doit bien sûr  dénoncer le recul démocratique majeur que constitue la décision  solitaire de Nicolas Sarkozy, qui n’a écouté aucun de ceux qui, depuis des années, plaident pour une offre cohérente de transports collectifs.

Pour les communes de 1^ère couronne en général, pour l’Est Parisien, et pour Montreuil en particulier, ce n’est pas une bonne nouvelle.  A quand la prolongation du tramway T1, entre Noisy-le-Sec et Fontenay-sous-Bois, via Montreuil ? A quand le prolongement de la ligne 9  du métro ? Et celui de la ligne 11 ?  Et l’amélioration du RER A, dont deux stations – Vincennes et Val de Fontenay – frôlent Montreuil ?

Ca n’explique pas tout, bien sûr, mais c’est parce qu’elles sont restées isolées, divisées, que nos communes n’ont pas su, au fil des années, porter des projets d’ampleur et se faire entendre.  Demain, l’intercommunalité permettra, j’en suis convaincue, d’apporter de nouvelles réponses.