Inventer des solidarités nouvelles
Editorial pour le numéro 9 du journal « Tous Montreuil » du 20 mars au 2 avril 2009
Le chiffre est connu, mais on l’oublie souvent : 70 % des investissements publics sont assurés par les collectivités – les régions, les départements, et surtout les villes – avec un impact considérable sur l’emploi, dans le secteur du bâtiment, des travaux publics, de l’équipement… qu’il s’agisse d’aménager des aires de jeu ou d’améliorer l’éclairage public, d’entretenir les trottoirs ou de construire une nouvelle crèche.
En cette période de crise, on se tourne davantage encore vers les communes, sommées de pallier les difficultés des familles et des entreprises, et aussi de compenser l’impact des décisions prises par l’Etat, toujours prompt à faire payer à d’autres ce qui lui revient – je pense par exemple aux machines qui fabriquent les passeports biométriques… un vrai service pour les usagers, mais une nouvelle charge pour la ville…
Confrontées à ces difficultés, bien des communes, et jusqu’à nos plus proches voisins, ont du se résoudre à augmenter les impôts locaux. C’est le cas aussi du département, étranglé par des créances « toxiques », qui a dû en outre opérer des coupes sévères dans certaines subventions, notamment dans le secteur culturel…
Nous avons fait un autre choix à Montreuil, celui de ne pas augmenter les impôts, pour ne pas alourdir les contributions des familles et des entreprises. C’est un sacré défi, si l’on veut mener à bien des chantiers lourds, celui du Cœur de Ville et de la rénovation de la Cité de l’Espoir, ou celui du Bel-Air.
Veiller à la bonne utilisation des fonds publics, en évitant de financer de façon désordonnée des actions à l’utilité discutable ; concentrer nos actions sur les chantiers essentiels : l’école, la jeunesse, la petite enfance, parce que c’est là que se joue l’avenir ; inventer aussi les solidarités nouvelles permettant de mieux résister à la crise. Nous pouvons faire beaucoup, comme l’illustre le dossier consacré dans ce numéro à l’éducation !