Dominique Voynet alerte le gouvernement sur la situation des Roms ? Montreuil

A Montreuil, on dénombre environ 700 personnes en errance. Ces personnes, dont de nombreuses familles avec enfants, sont notamment issues des diverses communautés roms.

Chassées de la capitale et expulsées d’autres villes voisines, elles n’ont souvent d’autre choix que de se réfugier dans les rues, les parcs publics ou les terrains en friche, dans des conditions extrêmement précaires et inacceptables d’un point de vue sanitaire.

Les expulsions habituelles ne faisant que déplacer le problème, la municipalité de Montreuil a au contraire décidé, ? son arrivée en 2008, d’instaurer une politique d’accueil de long terme. Elle a ainsi signé avec l’Etat une Maîtrise d’Oeuvre Urbaine et Sociale (MOUS). Ce dispositif d’insertion sociale et professionnelle, qui concerne plus de 300 personnes, donne des résultats encourageants en terme de scolarisation des enfants, de santé et d’apprentissage du français.

Or les moyens actuels ne suffisent plus. Montreuil, comme d’autres communes de Seine-Saint-Denis, ne peut faire face, seule, ? une telle situation. La municipalité ne peut pas non plus laisser se développer l’errance des populations et se constituer des camps de fortune qui se transformeront inévitablement en bidonvilles.

C’est dans ces circonstances et devant l’urgence humanitaire que Dominique Voynet a alerté le gouvernement, d’abord dans un courrier adressé au Premier Ministre, M. François Fillon, puis lors d’une conférence de presse ? Montreuil le 17 décembre dernier. L’Etat doit en effet prendre ? présent ses responsabilités et mobiliser les moyens humains, logistiques et financiers propres ? apporter une réponse ? la mesure de la situation constatée sur le terrain.

Le journal Le Parisien se faisait l’écho, samedi 19 décembre, de la réponse du Premier Ministre. Dans sa lettre ? Dominique Voynet, il reconnaissait le caractère on ne peut plus préoccupant de la situation et proposait ? la Maire de Montreuil un rendez-vous avec le Secrétaire d’Etat chargé du logement, M. Benoist Apparu.

Cette première étape positive devra être suivie par la mise en place d’un dispositif adapté.

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