Conférence de Bali : l’impasse ?

Communiqué de presse de Dominique Voynet

Alors que la conférence de Bali se termine dans quelques heures, aucun accord n’a pu jusqu’ici être trouvé sur les termes de la déclaration finale. Le blocage persistant des Etats-Unis en particulier risque de voir la conférence déboucher sur de trop vagues promesses, ni chiffrées ni véritablement engageantes.

Kevin Rudd, le nouveau Premier ministre australien, a raison de rappeler qu' »il n’y a pas de plan B, pas d’autre planète sur laquelle nous pourrions nous réfugier. » Al Gore dit vrai en appelant les parties prenantes ? progresser, « ? faire le travail qui reste ? faire », malgré l’attitude des Etats-Unis.

Ils doivent être entendus. L’heure n’est plus aux déclarations de tribune, mais ? l’action et aux choix.

Au del? de la résistance affirmée par Jean-Louis Borloo ? la volonté américaine de torpiller Kyoto, la France doit dire elle aussi ce que sont ses engagements. L’Allemagne l’a fait, en avançant un objectif de réduction de 40% de ses émissions de gaz ? effet de serre d’ici 2020. Les Pays-Bas également, avec un engagement de réduction de 30 %. La France ne peut faire moins.

Pour sortir la conférence de Bali de l’impasse, chaque pays et groupe de pays doit accepter d’affirmer, si nécessaire, des engagements unilatéraux. La position des Etats-Unis et de leurs alliés ne peut pas être un prétexte ? l’inaction des autres pays.

Dominique VOYNET

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