Communiqué de presse de Dominique Voynet, porte-parole d’Eva Joly : Immolation d’une mère de famille à Saint-Denis
Le décès, par suite de ses blessures, de la jeune mère de famille qui s’est immolée hier, à la mairie de Saint-Denis, est une tragédie.
Comme élue de Seine Saint-Denis, comme maire de Montreuil, commune voisine, et simplement comme citoyenne, je suis profondément choquée et indignée.
Je veux dire toute ma solidarité au Maire de Saint-Denis et au personnel communal, dont je mesure dans quel état de choc il se trouve. Je sais les efforts déployés, ces derniers mois, par la municipalité, confrontée comme tant d’autres municipalités, à la gestion de l’impossible, à des familles sans logement, ou menacées de l’être, et qui se tournent alors, avec colère et désespoir, vers l’institution publique la plus proche d’eux-mêmes, leur mairie.
Comme d’autres élus de banlieue, j’ai dit et redit combien il était urgent que l’État prenne enfin ses responsabilités en matière de logement et d’hébergement d’urgence. Après la démission de Xavier Emmanuelli ; après les alertes répétées de la Fondation Abbé Pierre et des associations de lutte contre le mal-logement ; alors que les situations de précarité et d’insalubrité n’ont peut-être jamais été si grandes depuis plusieurs dizaines d’années, il est temps que cessent l’inaction, l’incantation et la désertion de l’État !
En août dernier, après l’incendie à Montreuil d’un immeuble insalubre et la mort de trois personnes – dont deux enfants – j’avais écrit un « SOS pour le logement », demandant au Premier Ministre, qui prétendait vouloir reprendre ce dossier, des décisions claires et des moyens d’agir. Huit mois après, rien ou si peu.
Les communes, elles, prennent leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités, et parfois même davantage, comme je l’ai fait à Montreuil. Elles le font dans un contexte tendu où, par surcroît, le gouvernement prive les collectivités locales de leurs moyens d’agir.
Ces gens la des moestrns. Ils meriteraient de vivre sous une tente ete comme hiver pendant dix anx, pour responsabiliser y’a rien de tel .Ce n’est en effet, ni plus ni moins que du vol et des senateurs ont vote ca ?Meme, dans le meilleur des cas, quand aucun des intervenants n’a perdu de temps pour la demande d’apl : bailleur social qui remplit et transmet a la CAf, locataire et CAf elle-meme, il peut s’ecouler deux mois avant que l’aide soit versee 1)au bailleur -cas du logement social- 2) au locataire -logement locatif prive-De l’hypocrisie, car ce gouvernement n’ignore pas que les CAf sont en surcharge de travail ce qui entraine de facto des retards dans tous les dossiers d’aide.