Un engagement public sans faille

Née le 4 novembre 1958 à Montbéliard, dans le Doubs, Dominique Voynet est actuellement Maire de Montreuil.

Premier aperçu : la vie d’étudiante et… de militante
Dès après son Bac en 1975, Dominique Voynet commence des études de médecine. Pour financer ses études, elle travaille en parallèle comme infirmière de nuit. Ses diverses occupations ne l’empêchent pas de se consacrer à l’action militante.

Elle est ainsi présente sur plusieurs fronts, écologiques, sociaux et syndicaux. Elle se bat notamment contre les centrales nucléaires de Fessenheim et de Malville, contre la déforestation des Vosges. Membre de l’« Association belfortaine de protection de la nature » et d’ « Amnesty international », elle adhère à la CFDT. Mais le besoin de faire entendre sa voix et de défendre une cause, ne s’arrête pas là : elle anime une radio libre, Radio ondes rouges, et est active au FLAM, Front de lutte antimilitariste, puis aux Amis de la terre. Déjà sont présents les thèmes politiques qui l’occupent et guident son action : engagement social, paix et écologie.

La création des Verts, les débuts en médecine et la plongée en politique
Aucun parti ne représente vraiment en France, ces thèmes. Avec Yves Cochet, Guy Hascoët, Antoine Wæchter et une poignée d’autres, elle participe de la fondation des Verts en 1984.

En 1985, elle devient médecin anesthésiste et est élue à la tête des Verts de Besançon. Peu à peu, ses engagements de parti occupent une place de plus en plus importante et elle décide, en 1989, de prendre davantage de responsabilités. Cette même année, elle obtient divers mandats : conseillère municipale à Dole – c’est l’époque de la montée en puissance de la lutte contre l’absurde projet de grand canal Rhin Rhône – puis députée au Parlement européen. Elle cède sa place de députée européenne en 1991 et devient porte-parole des Verts.

En 1992, elle est élue conseillère régionale de Franche-Comté, jusqu’en 1994. Pour se consacrer à la campagne présidentielle, elle quitte ce poste. Celle-ci la fait connaître à tous les français sur la scène nationale.

Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, puis Sénatrice
1997 représente une année charnière : élue députée à l’Assemblée nationale, elle cède sa place pour occuper la fonction de ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement ? laquelle Lionel Jospin l’appelle.

Plus jeune ministre du gouvernement et première ministre verte de l’histoire de la République française, Dominique Voynet s’attache à faire valoir ses idées ; quelques mesures phares symbolisent son action : elle participe très activement aux négociations du protocole de Kyoto, fait voter la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire, fait imposer un moratoire européen sur les OGM, et adopte un plan national de lutte contre le changement climatique…

Elle négocie des contrats de plan Etat-régions qui, pour la première fois, intègrent la diversification des modes de transports, les énergies renouvelables, le ferroutage,le soutien à l’agriculture biologique. Le secteur environnement est le second créateur d’emplois jeunes. Mais elle ne parvient pas à convaincre ses partenaires socialistes d’adopter une loi pour l’amélioration de la qualité de l’eau ou une autre pour la transparence de la sûreté nucléaire.

Elle quitte volontairement ses fonctions de Ministre en juin 2001, devient secrétaire nationale des Verts et pilote à ce titre les campagnes de 2002, dont la présidentielle,à l’occasion de laquelle, dans un contexte difficile et pour la première fois, le candidat vert Noel Mamère, franchit la barre des 5%.

De 2004 à 2011, elle est Sénatrice pour la Seine-Saint-Denis. Résidant à Montreuil, elle a eu à coeur de représenter et défendre les citoyens de sa circonscription, dans le respect d’une politique sociale et écologiste.

Une certaine conception de l’action publique
Dominique Voynet défend une conception très précise de l’engagement et de l’action politiques : dire vrai, expliquer, refuser la démagogie et le clientélisme. Montrer que le changement dépend certes en premier lieu des politiques publiques mais aussi du comportement et de la responsabilité de chacune et chacun là où il se trouve.

S’agissant de sa propre vision du rôle des femmes ou des hommes politiques, elle défend l’idée qu’il faut simplifier et faciliter l’accès aux responsabilités, séparer clairement vie publique et vie privée, faire baisser la pression médiatique qui s’exerce sur les responsables politiques, leur laisser le temps de s’occuper des choses ordinaires de leur existence : façon aussi pour eux de réussir leur propre vie et de ne pas se couper de leurs concitoyens.

Madame la Maire de Montreuil
Au second tour des municipales à Montreuil, le 16 mars 2008, la liste conduite par Dominique Voynet remporte la majorité absolue des suffrages exprimés (54.2%) contre 45.8% pour celle conduite par Jean-Pierre Brard.

Dominique Voynet est élue maire lors du premier conseil municipal par 41 voix contre 12 bulletins nuls.

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